Adrien Constant de Rebecque
*23.09.1806 Lausanne VD – †30.05.1876 Lausanne VD
- Lieu(x) d'origine
- Hermenches VD, Lausanne VD, Villars-Mendraz VD
- GND
- 104607282X
- Variantes de nom
- Constant Delessert
- Adrien Constant Delessert
- Activité(s)
- Photographe,
- Scientifique
- Catégorie(s) d'image
- Personnes,
- Portrait,
- Paysage,
- Paysage urbain
- Autres activités
- Officier, juge de paix, politicien
- Lieu(x) de travail
- Lausanne VD, ~1859 – ~1876
- Villamont, Lausanne VD
Biographie
Elève de L. Fr. Compar, maître d'Auguste Bauernheinz, de Paul Vionnet (1845) et de Jean Walther (1845).
Collaboration avec Auguste Bauernheinz, échanges avec Friedrich von Martens, Marc Louis François Secretan-Mercier et Samuel Heer, associé à Antoine François Détraz, employeur de Charles Boisot.
Neveu d'Abraham Gabriel Delessert. Cousin d'Édouard Delessert et de Benjamin Delessert.
Échange amical avec Ludovic de Courten.
Fondateur de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont. Membre de la Société française de photographie. (1861-).
Adrien Constant de Rebecque est issu d'une vieille famille patricienne vaudoise influente en politique. Après avoir servi en tant qu'officier aux Gardes suisses en France de 1825 à 1830, il rentre au pays et épouse en 1833 Julie Delessert, de la famille des banquiers et industriels originaire de Cossonay (VD). Certains membres de la famille Delessert sont des défricheurs dans le domaine de la photographie. Adrien Constant de Rebecque devient juge de paix, député au Grand Conseil vaudois et membre de la Municipalité de Lausanne (de 1838 à 1845).
Dès 1846, Adrien Constant de Rebecque s'intéresse à la photographie, qu'il pratiquera toute sa vie en amateur.
Il monte d'abord un atelier dans sa maison de Villamont avant d'en ouvrir un à la rue Marteray 40 à Lausanne, où il se livre notamment à l'impression de cartes de géographie, de reproductions de peintures ou de photographies. Il présente pour la première fois ses travaux au Salon de Paris en 1859, et y acquiert une renommée internationale sous le nom de Constant Delessert.
Ses publications sur les procédés techniques qu'il découvre trouveront un écho favorable en France, en Allemagne, en Italie, en Russie et en Amérique, contribuant à faire de lui un défricheur majeur. Afin de prendre part au progrès du média, il s'insère dans un réseau international d'échanges et de réflexions, qui comprend des photographes européens de grande renommée. Membre fondateur de l'éphémère Société héliographique de France en 1851, il adhère à la Société française de photographie en 1858 et publie des articles dans ses Bulletins. En 1862, il est l'initiateur à Lausanne de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont, créée dans une perspective commerciale. Il en restera associé jusque vers 1867. André Schmid rachètera la Société en 1870. Pour des raisons de santé, Constant Delessert s'adjoint de 1870 à 1876 l'aide d'Auguste Bauernheinz, qui collabore avec lui dans son atelier de Marterey. Constant Delessert est également l'un des membres fondateurs de l'Union suisse des photographes en 1886.
Constant Delessert soumet le nouveau média qu'est la photographie à toutes sortes d'expérimentations, qui portent aussi bien sur la technique que sur l'esthétique. Il produit d'abord des daguerréotypes, fait des essais avec des substances telles que le tannin, la gomme, le café sec, le caramel, produit des calotypes et se penche sur la technique du collodion, qu'il soumettra à toute une série d'applications. Il s'essaie également à la double exposition et aux portraits siamois, et expérimente avec la couleur, comme l'attestent certains sujets coloriés au crayon ou au pinceau. La photographie d'une vache couchée au pied d'un arbre est une référence originale à un nu de dos.
Constant Delessert laisse des portraits, des paysages, mais surtout des albums où il recueille ses photographies selon une logique avant tout scientifique. Ses photographies témoignent du plaisir qu'il avait à documenter et à mettre en scène son environnement au moyen d'un nouveau média, et attestent de l'esprit sensible et aiguisé d'un homme doté d'une grande culture et d'une infinie curiosioté. Constant Delessert portait par ailleurs un regard inhabituel sur la société de l'époque: outre les photographies conventionnelles de personnes de la classe aisée, on trouve également des photographies de ses employés et de personnes de condition modeste. Dans ses albums, il saisit notamment Lausanne telle qu'elle était vue par Rousseau, Voltaire ou Napoléon. Les prises de vues qu'il réalise dans la capitale vaudoise sont autant de témoignages historiques du centre urbain entre 1840 et 1860. Parmi ces clichés se trouvent quelques-unes des plus anciennes représentations de la ville.
1867, Paris, Mention honorable.
Elève de L. Fr. Compar, maître d'Auguste Bauernheinz, de Paul Vionnet (1845) et de Jean Walther (1845).
Collaboration avec Auguste Bauernheinz, échanges avec Friedrich von Martens, Marc Louis François Secretan-Mercier et Samuel Heer, associé à Antoine François Détraz, employeur de Charles Boisot.
Neveu d'Abraham Gabriel Delessert. Cousin d'Édouard Delessert et de Benjamin Delessert.
Échange amical avec Ludovic de Courten.
Fondateur de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont. Membre de la Société française de photographie. (1861-).
Constant Delessert soumet le nouveau média qu'est la photographie à toutes sortes d'expérimentations, qui portent aussi bien sur la technique que sur l'esthétique. Il produit d'abord des daguerréotypes, fait des essais avec des substances telles que le tannin, la gomme, le café sec, le caramel, produit des calotypes et se penche sur la technique du collodion, qu'il soumettra à toute une série d'applications. Il s'essaie également à la double exposition et aux portraits siamois, et expérimente avec la couleur, comme l'attestent certains sujets coloriés au crayon ou au pinceau. La photographie d'une vache couchée au pied d'un arbre est une référence originale à un nu de dos.
Constant Delessert laisse des portraits, des paysages, mais surtout des albums où il recueille ses photographies selon une logique avant tout scientifique. Ses photographies témoignent du plaisir qu'il avait à documenter et à mettre en scène son environnement au moyen d'un nouveau média, et attestent de l'esprit sensible et aiguisé d'un homme doté d'une grande culture et d'une infinie curiosioté. Constant Delessert portait par ailleurs un regard inhabituel sur la société de l'époque: outre les photographies conventionnelles de personnes de la classe aisée, on trouve également des photographies de ses employés et de personnes de condition modeste. Dans ses albums, il saisit notamment Lausanne telle qu'elle était vue par Rousseau, Voltaire ou Napoléon. Les prises de vues qu'il réalise dans la capitale vaudoise sont autant de témoignages historiques du centre urbain entre 1840 et 1860. Parmi ces clichés se trouvent quelques-unes des plus anciennes représentations de la ville.
Adrien Constant de Rebecque est issu d'une vieille famille patricienne vaudoise influente en politique. Après avoir servi en tant qu'officier aux Gardes suisses en France de 1825 à 1830, il rentre au pays et épouse en 1833 Julie Delessert, de la famille des banquiers et industriels originaire de Cossonay (VD). Certains membres de la famille Delessert sont des défricheurs dans le domaine de la photographie. Adrien Constant de Rebecque devient juge de paix, député au Grand Conseil vaudois et membre de la Municipalité de Lausanne (de 1838 à 1845).
Dès 1846, Adrien Constant de Rebecque s'intéresse à la photographie, qu'il pratiquera toute sa vie en amateur.
Il monte d'abord un atelier dans sa maison de Villamont avant d'en ouvrir un à la rue Marteray 40 à Lausanne, où il se livre notamment à l'impression de cartes de géographie, de reproductions de peintures ou de photographies. Il présente pour la première fois ses travaux au Salon de Paris en 1859, et y acquiert une renommée internationale sous le nom de Constant Delessert.
Ses publications sur les procédés techniques qu'il découvre trouveront un écho favorable en France, en Allemagne, en Italie, en Russie et en Amérique, contribuant à faire de lui un défricheur majeur. Afin de prendre part au progrès du média, il s'insère dans un réseau international d'échanges et de réflexions, qui comprend des photographes européens de grande renommée. Membre fondateur de l'éphémère Société héliographique de France en 1851, il adhère à la Société française de photographie en 1858 et publie des articles dans ses Bulletins. En 1862, il est l'initiateur à Lausanne de la Société anonyme de l'atelier photographique du Grand-Pont, créée dans une perspective commerciale. Il en restera associé jusque vers 1867. André Schmid rachètera la Société en 1870. Pour des raisons de santé, Constant Delessert s'adjoint de 1870 à 1876 l'aide d'Auguste Bauernheinz, qui collabore avec lui dans son atelier de Marterey. Constant Delessert est également l'un des membres fondateurs de l'Union suisse des photographes en 1886.
1867, Paris, Mention honorable.
Littérature & sources
Sources en ligne
Girardin, Daniel: Constant, Adrien (de Rebecque), dans: Historisches Lexikon der Schweiz HLS - Dictionnaire historique de la Suisse DHS - Dizionario storico della Svizzera DSS, 2003, consulté juin 2023: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F27201.php.
Steiger, Ricabeth: Ein Schweizer Pionier der Fotografie. Constant Delesserts Bestand im Schweizerischen Nationalmuseum, dans: Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte (ZAK), Zürich: Verlag Karl Schwegler AG, Band 71, Heft 4, 2014, Onlinezugriff Mai 2024, S. 335–362: http://doi.org/10.5169/seals-558496.
Bibliothèque de Genève: Constant de Rebecque, Adrien, dans: Bibliothèque de Genève. Iconographie, Les personnes [online], consulté juin 2023: http://bge-geneve.ch/iconographie/personne/adrien-constant-de-rebecque.
Littérature primaire
Constant de Rebecque, Adrien: Notice historique sur les peintures et les boiseries transportées en 1808 du Château d'Hermenches au Château de Mézery, Lausanne 1873.
Delessert, Constant (Ed.): Etudes sur l'emploi du collodion à sec et détails pratiques d'un procédé facile et sûr avec un développement nouveau, 1873.
Littérature secondaire
Breguet, Elisabeth: 100 ans de photographie chez les Vaudois. 1839-1939, Lausanne: Payot 1981.
Fleig, Alain: Paul Vionnet. Au temps du calotype en Suisse romande, Lausanne: Ides et Calendes 2000.
Fondation Suisse pour la photographie (Ed.): La photographie en Suisse. 1840 à nos jours, Bern: Benteli 1992.
Sources en ligne
Girardin, Daniel: Constant, Adrien (de Rebecque), dans: Historisches Lexikon der Schweiz HLS - Dictionnaire historique de la Suisse DHS - Dizionario storico della Svizzera DSS, 2003, consulté juin 2023: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F27201.php.
Steiger, Ricabeth: Ein Schweizer Pionier der Fotografie. Constant Delesserts Bestand im Schweizerischen Nationalmuseum, dans: Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte (ZAK), Zürich: Verlag Karl Schwegler AG, Band 71, Heft 4, 2014, Onlinezugriff Mai 2024, S. 335–362: http://doi.org/10.5169/seals-558496.
Bibliothèque de Genève: Constant de Rebecque, Adrien, dans: Bibliothèque de Genève. Iconographie, Les personnes [online], consulté juin 2023: http://bge-geneve.ch/iconographie/personne/adrien-constant-de-rebecque.
Littérature secondaire
Breguet, Elisabeth: 100 ans de photographie chez les Vaudois. 1839-1939, Lausanne: Payot 1981.
Fleig, Alain: Paul Vionnet. Au temps du calotype en Suisse romande, Lausanne: Ides et Calendes 2000.
Fondation Suisse pour la photographie (Ed.): La photographie en Suisse. 1840 à nos jours, Bern: Benteli 1992.
Littérature primaire
Constant de Rebecque, Adrien: Notice historique sur les peintures et les boiseries transportées en 1808 du Château d'Hermenches au Château de Mézery, Lausanne 1873.
Delessert, Constant (Ed.): Etudes sur l'emploi du collodion à sec et détails pratiques d'un procédé facile et sûr avec un développement nouveau, 1873.